24 Mars 2020 BTP : comment protéger les salariés du COVID-19 sur les chantiers ?

Le gouvernement et les professionnels du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) ont annoncé, samedi dernier, avoir trouvé un terrain d’entente afin de maintenir l’activité de la plupart des chantiers malgré l’épidémie de coronavirus.

Employeurs et Responsables de chantier, afin de protéger les salariés du BTP en activité :

Consultez régulièrement le site internet du gouvernement et veillez à rappeler les « mesures barrières ».

En informant vos salariés sur l’arrêt de travail et les conditions d’exigibilité : tout salarié à risque élevé, en l’absence de possibilité de télétravail, doit déclarer son arrêt de travail sur le site « declare.ameli.fr ».

• Limiter le co-voiturage au strict nécessaire, en imposant les distances sociales dans les véhicules. Si tel est le cas, le chauffeur aura en charge le nettoyage intérieur du véhicule avant et après utilisation (volant, poignées, tableau de bord…). Préférer les déplacements individuels, chaque salarié devra être muni de son attestation.
• Instaurer un sens de circulation entrant / sortant dans le chantier ou dans les bâtiments (à faire valider avec le SPS).
• Sur les chantiers, respecter les distances sociales à 1 mètre minimum, y compris en co-activité, limiter les personnes par pièce et maintenir une aération dans les bâtiments hors d’air. Si la manipulation de matériel requiert un contact proche, il est conseillé de se munir de protection (masque s’il en reste). Ces mesures ne doivent pas inciter les salariés à prendre d’autres risques : être isolé, réaliser des ports de charge seul…
• Donner la possibilité aux salariés de se laver régulièrement les mains à l’eau savonneuse, au moins toutes les 30 minutes, ou mettre à disposition, si absence de point d’eau, des solutions hydroalcooliques.
• Nettoyer le matériel portatif, engins (volants, manettes) après chaque utilisation (surtout si utilisation partagée) avec des produits adaptés désinfectants (eau de javel dilué, alcool à 70°…) sous forme de lingettes spécifiques ou de spray.
• Eviter les gobelets jetables : chacun amène sa bouteille, son verre, son panier, ses couverts… Les déchets doivent être mis dans un sac plastique à fermer immédiatement après le repas.
• Prendre le repas de manière décalée pour limiter le nombre de personnes dans les locaux prévus à cet effet, privilégier les repas à l’extérieur si les conditions le permettent.
• Prendre les pauses de manière décalée si la surface de « base-vie » ne peut être augmentée.
• Nettoyer quotidiennement ou plus en fonction de la fréquentation des lieux communs, surfaces base-vie, sanitaires avec des produits désinfectants : toilettes, poignée de porte, robinets, lieu cuisine, (à la charge du compte prorata s’il y a lieu).
• Aérer les locaux communs au 10 min aussi souvent que nécessaire.
• Limiter les réunions de chantier (ou limiter le nombre de personnes), faire respecter une distance sociale de 1 mètre minimum et aérer les locaux après utilisation.
• Mettre à disposition des vestiaires afin que les salariés puissent laisser leur tenue de chantier sur site.
• Mettre en place une procédure d’isolement en cas de cas suspect sur un chantier (à voir avec le SPS).

• Privilégiez le nettoyage régulier des mains aux ports de gants (ou changer très régulièrement les gants dans la journée).
• Le port de masque chirurgical doit être limité dans le temps (au moins 2 à 3 par jour) si contact proche et fréquent.
• Privilégiez le port des masques FFP2 / FFP3 (voir consignes du fabricant).

• Conseillez à vos salariés de surveiller quotidiennement leur température.
• Rappelez aux salariés l’obligation d’informer son employeur en cas de suspicion afin de mettre en place les mesures adéquates.
• Rappelez aux salariés les consignes en cas d’apparition de symptômes (fièvre, toux, difficultés respiratoires...), d’appel du médecin traitant et de ne contacter le 15 qu’en cas de symptômes graves.

NB : Selon la CNIL, l’employeur ne peut pas mettre en place des relevés obligatoires des températures corporelles de chaque travailleur avant l’entrée dans l’enceinte du chantier ou dans les locaux de l’entreprise, ainsi que la collecte de toutes informations relatives à la recherche d’éventuels symptômes.

En mettant à jour votre DUER (Document Unique d’évaluation des Risques Professionnels) au vu de ce nouveau risque (risque infectieux – Agent biologique) et mettez en place un Plan de Continuité d’Activité (PCA).