Du 1er au 31 octobre 2020 a lieu la 27 ème édition de campagne de lutte contre le cancer du sein « OCTOBRE ROSE » organisée partout en France par l’Association « LE CANCER DU SEIN, parlons-en ! ».

L'AISMT04 s'associe à cette mobilisation nationale qui a pour but d’informer, d’échanger, de convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce du cancer du sein et de faire avancer la recherche.

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Le cancer du sein touche
1 femme sur 8

Le cancer du sein représente
12 000 cas par an

Il est la 1ère cause de mortalité chez la femme

Le cancer du sein découvert à un stade précoce peut être guéri dans
9 cas sur 10

Anticiper - Prévenir - Sensibiliser

« Anticiper », « Prévenir », « Sensibiliser », sont des actions qui permettent de limiter efficacement les conséquences de cette maladie.

Se faire dépister, passer sa mammographie tous les 2 ans à partir de 50 ans, au même titre que pratiquer une activité physique, doit devenir un rendez-vous santé, qui s’inscrit dans la vie quotidienne afin d’en préserver toute la qualité.

Près de 9 femmes sur 10 (87%) diagnostiquée entre 2005 et 2010 survivent à leur cancer du sein après 5 ans.

Cette survie est liée à des diagnostics plus précoces (en lien avec le développement des pratiques de dépistage et l’amélioration des techniques de dépistage) et aux progrès thérapeutiques.

Cancer du sein et travail

Les facteurs de risques du cancer sont variés et mal connus. En santé au travail, l’exposition professionnelle au travail de nuit a été associée à un risque accru de cancer du sein. Plusieurs facteurs de risque biologiques, environnementaux, comportementaux, socioéconomiques et professionnels interagissent entre eux.

Le travail de nuit qui entraîne une perturbation de l'horloge interne pourrait en être un. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l'a d'ailleurs classé, en 2007, « comme probablement cancérogène chez la femme ».

Certaines fonctions biologiques, notamment les sécrétions hormonales fluctuent en fonction de l'alternance du jour et de la nuit et des cycles de veille et de sommeil (rythme circadien). La perturbation de ce rythme circadien par le travail de nuit ou des horaires décalés pourrait jouer un rôle dans le développement du cancer du sein chez la femme. Le travail posté et/ou de nuit ne justifie pas pour autant un dépistage spécifique par rapport au dépistage organisé du cancer du sein. Les femmes exerçant ce type d'activité doivent simplement être vigilantes et bénéficier d'un suivi gynécologique annuel avec une surveillance mammaire. Elles doivent informer le médecin assurant leur suivi de leurs horaires de travail et de leur ancienneté dans le poste.

Dans le cadre d’une démarche de prévention les équipes de santé au travail privilégieront la mise en place de mesure de prévention organisationnelle limitant les effets du travail de nuit sur la santé tout en favorisant l’information des salariées sur les risques et leur prévention.

Convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce et faire progresser la recherche telle est la vocation de cette campagne.

Reprendre le travail après un cancer du sein

La reprise du travail après un cancer du sein n’est pas toujours facile. C’est pourquoi elle doit être anticipée.

Tous les ans au cours d’Octobre Rose, opération mondiale de lutte contre le cancer du sein, l’Institut National du Cancer organise une campagne d’information sur le dépistage du cancer du sein. C’est aussi l’occasion d’aborder la reprise du travail après la maladie. « Les femmes traitées pour un cancer du sein ont été en arrêt pendant plusieurs mois. Leur retour au travail doit se préparer et s’anticiper plusieurs semaines avant », insiste le docteur Benjamin Laberte, médecin conseil mutualiste, de Ligne claire.

Une visite de pré-reprise

La première chose à faire est d’envisager une première visite, appelée visite de pré-reprise, avec le médecin du travail. Elle permet de faire le point sur l’état de santé de la personne concernée, les éventuelles séquelles liées à la maladie et aux traitements mais aussi sur ses motivations. Cette visite médicale permet de déterminer s’il est possible de reprendre son travail dans les mêmes conditions ou si certains aménagements sont nécessaires.

La reprise à temps partiel : une alternative

La reprise à temps partiel par exemple est souvent envisagée pour une durée d’un à trois mois, car elle permet de bien évaluer si la personne est apte à retrouver son travail. Parfois, il faut également envisager des aménagements du poste de travail. « Par exemple, si dans votre emploi vous êtes amenée à soulever des charges alors que votre bras vous fait mal, on peut limiter le poids à soulever », explique le docteur Laberte. Cet aménagement peut également être transitoire. Lorsqu’il est nécessaire, le médecin du travail prend contact avec l’employeur pour essayer de trouver une solution qui convienne à chacun. Cette mise en relation a lieu uniquement avec l’accord de la personne concernée et en respectant le secret médical. C’est le médecin du travail qui va évaluer la situation et faire l’interface avec l’entreprise, mais c’est le médecin traitant qui va prescrire le mi-temps thérapeutique. L’objectif est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture professionnelle. Mais il arrive, dans certains cas, que la personne soit déclarée inapte. Un reclassement professionnel peut alors lui être proposé.